La Curiethérapie
Elle consiste à traiter des cancers à l’aide de sources radioactives placées au contact ou implantées dans les tumeurs.
Pour le cancer de la prostate 2 techniques principales sont proposées.
Pour les patients porteurs de cancers prostatiques localisés de faible risque la curiethérapie par implants permanents de grains d’iode 125 offre des résultats satisfaisants à 10-15 ans qui paraissent superposables à ceux de la chirurgie.
La curiethérapie à haut débit de dose peut, quant à elle, trouver une place, en association avec une radiothérapie conformationnelle, dans le traitement de formes plus évoluées (à risque « intermédiaire ») en association à un traitement hormonal.
La curiethérapie à bas débit de dose (BDD)
Dr Frédéric Mallet – Groupe Courlancy
Sa place est désormais pertinente pour les cancers à faible risque d’autant que le contrôle clinique est identique à la chirurgie (contrôle local supérieur à 90% à 10 ans).
En France elle est pratiquée par 20 centres dont 2 privés (la clinique Hartman à Neuilly et le Groupe Courlancy).
La procédure consiste à mettre en place par voie trans-périnéale et sous contrôle échographique, entre 60 et 90 sources radioactives d’Iode 125 nécessitant une hospitalisation de 48h. Aucune mesure de radioprotection particulière n’est requise au-delà de 2 mois. L’irradiation s’effectue passivement pendant 1 an.
A courlancy, nos indications sont les suivantes :
- patients jeunes ou âgés ne présentant aucun signe fonctionnel urinaire
- cancer découvert fortuitement par simple élévation du PSA (< 15 ng/ml)
- toucher rectal normal (T1c)
- volume prostatique faible. (< 50 grammes)
Ces critères très sélectifs nous permettent à ce jour, de ne déplorer qu’une seule récidive sur plus de 150 patients implantés avec un recul suffisant.
Les avantages essentiels concernent les dysfonctionnements érectiles généralement tardifs avoisinant seulement 20 % à 6 ans, sans parler d’un taux de rectite radique (faible grade) quasi inexistant (3%). Par contre, les premiers mois post-implantation sont habituellement le siège d’une toxicité urinaire modérée contrôlée par les alpha-bloquants.
C’est une technique très efficace si les indications sont bien posées mais qui ne concerne pour l’instant qu’un faible nombre de patient.
En France,on dénombre actuellement par an : 28 000 prostatectomies radicales, 15 000 radiothérapies prostatiques et seulement 1500 curiethérapies.
Le surdosage par curiethérapie de haut débit de dose (HDD) complémentaire à l’irradiation externe
Dr Frédéric Mallet – Groupe Courlancy
Les sources radioactives d’Iridium 192 placées à l’intérieur de la prostate, vont permettre son surdosage pendant une courte période (15 minutes) grâce à un débit de dose élevé. Combinée à une radiothérapie, la guérison locale est supérieure aux irradiations standards, améliorant de 20 % le contrôle biologique à long terme.
Les arguments de ce surdosage par curiethérapie sont multiples :
- Dosimétriques, puisque l’on s’affranchit des obstacles rencontrés en radiothérapie externe liés à la mobilité de l’organe, permettant d’épargner le rectum et la vessie.
- Cliniques, avec des effets secondaires peu fréquents.
- Logistiques et dans une certaine mesure économiques en diminuant les déplacements et le nombre de séances d’irradiations externes qui suivront.
Notre centre possède la plus importante expérience française depuis 2004 grâce à une volonté commune d’innovation.