Surveillance active du cancer de la prostate
Le diagnostic d’un cancer de la prostate ne signifie pas obligatoirement traitement de celui-ci en particulier dans les formes dites latentes qui ne modifient pas la survie globale des sujets.
La surveillance active peut être envisagée pour les cancers prostatiques à faible risque évolutif.
Toute la difficulté est de repérer ces formes latentes à évolution lente mais aussi de caractériser les situations qui nécessitent un traitement actif définitif.
Critères de sélection pour une surveillance active
- Hommes ayant une espérance de vie < 10 ans
- Information et adhésion du patient
- PSA initial < 10 ng/ml
- Faible évolutivité (temps de doublement du PSA > 3ans)
- Stade clinique localisé (stade tumoral T1c, T2a)
- Bas grade (grade < 3) et de score de Gleason < 7
- Faible volume tumoral (aucune carotte n’ayant plus de 3mm de tissu néoplasique)
Modalités de la surveillance active
- Toucher rectal et PSA tous les 6 mois
- Biopsies prostatiques itératives à 3 mois puis tous les ans
Résultats actuels des études de surveillance active
Etude Klotz – 2005 / Toronto
- Survie globale à 8 ans de 85%
- 66 % de non traitement à 64 mois de suivi médian
- 58% des patients ayant nécessité un traitement actif (prostatectomie) avaient une atteinte loco-régionale (pT3)
- 8% avaient une atteinte ganglionnaire (pN+)
Conclusion
La surveillance active des cancers latents permet de limiter le risque de surtraitement induit par le dépistage et représente une alternative au traitement actif des formes localisées à la condition d’un strict respect des modalités de surveillance.
Référence :
Klotz L. Active surveillance for prostate cancer : for whom ? J Clin Oncol 2005 ; 23 : 8165-9.